Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la breloquerie de Ludie
la breloquerie de Ludie
3 février 2008

Quand j'étais petite, je croyais....

Qu'était caché le cadavre d'un soldat dans la cave de mes grands-parents.

Effroyable!

Mes grands-parents habitaient la ferme d'un chateau à Aix-en -Provence. Majestueuse demeure où il faisait bon passer les vacances. Le chemin de pierres blanches, les amandiers, le bassin de poissons rouges, les haies de buis, la tonnelle de vigne et la cave...

La cave était immense, froide et obscure. Une palissade faite de planches de bois venait séparer les caisses de pommes-de-terre, saucissons et autres denrées d'une partie inaccessible aux petites filles. Derrière ces planches, dans l'obscurité, on pouvait deviner d'énormes tonneaux de vin. Or,mes grands-parents n'avaient rien de vignerons.

Mon grand-père, très marqué par la seconde guerre mondiale, se plaisait à nous raconté à mes soeurs et moi qu'un soldat allemand avait été noyé dans un de ces fameux tonneaux. Et que si nous le voulions, nous pouvions voir  ses vêtements accrochés encore derrière la palissade infranchissable.

Bouhhhh. Pas question. Impensable de franchir l'infranchissable... impensable de descendre seule chercher une bouteille de badoit bien fraîche même en plein mois d'Août...impossible d'aller chercher des patates même avec ma grand-mère sans frissoner d'effroi et sans jeter un p'tit coup d'oeil fébrile... impossible d'aller faire pipi aux toilettes la porte voisine de celle des escaliers conduisant à la cave. J'étais pétrifiée! L'idée de tomber nez à nez avec ce cadavre imbibé de vin (ou plutôt de vinaigre), s'il décidait de sortir juste à ce moment-là... je préférais aller pisser dans le parc incognito la journée, ou commencer un peu dans ma culotte en attendant que quelqu'un d'autre veuille aller aussi au p'tit coin: à plusieurs ça craignait moins!

Quelques années plus tard, j'arrivais à aller seule aux toilettes en journée, mais pas la nuit. Je ne suis jamais descendue seule à la cave jusqu'à l'année de mes dix-neuf ans, où mes grands-parents ont déménagé.

Comme moi, si vous arrivez ici, c'est que vous avez lu mon "quand j'étais petite, je croyais...", c'est donc à votre tour d'écrire votre histoire et de faire poursuivre.

Publicité
Commentaires
A
Une âme d'écrivain bichette... J'ai adoré ta p'tite histoire!!<br /> Je ne sais pas si j'aurai le temps de faire suivre sur mon blog, mais encore un point commun, ça parlerait de fantôme et de toilettes!<br /> Gros bisous.
M
Quand j'étais petite , je croyais que je pouvais avoir un stroumpfs!!!!
T
fabuleux....J'ai beaucoup aimé..J'ai un peu voyagé à travers ta petite histoire..Merci ;-)
Publicité